L’amour aussi est un voyage. Il faut se mettre en route, sortir de soi,
faire le premier pas et garder l’équilibre. Il s’agit bien de cela,
somme toute, d’une question d’équilibre. L’enseignement commun de toutes
les spiritualités, religions, philosophies et psychologies modernes
tient au fait qu’il est impératif de commencer par soi. Apprendre à se
connaître, apprendre à s’accepter, apprendre à s’aimer. Ici encore, il
existe un processus, des étapes et une évolution qui permettent à
l’individu de mieux comprendre, d’acquérir de la maturité et, à terme,
de s’assumer. Au commencement, il y a l’insouciance, le naturel, le
sentiment offert : aimer, c’est le sentir, le montrer et le dire. Puis
les attentes se ressentent, se traduisent et se formulent. Il faut aller
plus loin. Le premier voyage de l’amour est intérieur : revenir à soi,
encore et toujours, s’observer, s’étudier, s’imprégner profondément de
soi. Non pas pour se noyer dans un égocentrisme aveugle et arrogant,
mais pour trouver un équilibre justement. Il se pourrait d’ailleurs que
la meilleure façon d’éviter cet égocentrisme soit de revenir à soi. Un
paradoxe relatif : l’ego est protubérant et hypertrophié, à la
périphérie de soi.
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